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Le blog qui n'aime pas les gens
29 octobre 2011

La bourse ou l'art de jouer aux jeux vidéos

Que choisir ? C'est un choix très difficile. L'univers de la bêtise est tellement vaste. Mais en ces temps de crise, on va se tourner vers l'argent. Les sous, le blé, l'oseille, le flouse, la maille, la première préoccupation de ceux qui aimeraient en avoir assez pour vivre, voir juste pour manger à leur faim. Mais pour le commun des mortels, l'argent, ce sont les pièces, les billets, voir les lingots. Mais pour une infime partie, ce sont juste des chiffres sur un écran. Des sommes qui paraissent colossales pour le citoyen lambda, mais pas vraiment pour le spécialiste de la bourse. Cet individu commence déjà avec un rapport erroné avec la valeur réelle des choses (ça commence bien.) Ensuite ce même individu doit jouer avec de l'argent (qui n'existe pas de manière matériel, je le rappelle pour celles et ceux qui dorment au fond.) Il est bel et bien question de jouer là, exactement comme au casino. Plus le risque est élevé et plus le gain l'est aussi. Le plus "fun" dans cette histoire, c'est que l'argent avec laquelle l'individu va jouer, n'est même pas le sien. En cas d'échec, les conséquences pour lui sont faibles, puisque ce n'est pas son argent. Un vrai jeu vidéo grandeur nature.

Mais le revers de la médaille dont cet individu et ses clients n'ont pas connaissance ou s'en moquent carrément, ce sont justement les conséquences en cas d'échecs ou non d'ailleurs : la baisse des salaires, la fermeture d'entreprises et donc la perte d'emplois et tout ce que cela implique, la retraite d'épargnants qui se volatilise, l'augmentation du prix de la nourriture Tout cela parce que l'un de ses geeks de la finance a fait une bourde ou ne pourra pas se payer sa caisse. Alors à quoi sert la bourse ? (Celui qui a dit rien au premier rang pourra venir me cirer les pompes, parce qu'il ne faut pas brûler les étapes.) Au départ, elle devait servir à fixer le prix du tissu à Venise. Puis elle a servi aux pays à se prêter de l'argent. Désormais ce sont des entreprises privées dont le but est le profit sans aucune limite, ni conscience et dont certaines se permettent de juger des pays entiers, sans voir des entreprises sur le point de s'effondrer et sans savoir comment se gère un pays. Elle enrichit les plus riches (dont de grands entreprises et des banques principalement) et appauvrit les plus pauvres. On a donc une création virtuelle aux conséquences bien réelles. A noter que son moteur est la peur. En effet, la moindre rumeur, fondée ou non, l'a fait s'emballer. Cet édifice est bien fragile, reposant sur la confiance et sur le manque de scrupules, deux antipodes totales. Il menace, à tout moments, de s'effondrer, entraînant des économies entières dans le chaos. Le moyen de le faire disparaître du jour au lendemain est que les gens du monde entier retirent tout leur argent, privant ainsi les banques des capitaux nécessaires à leur bon fonctionnement. Mais cette méthode provoquerait un effondrement massif des économies de tous les pays. Un rêve pour un idéaliste anarchiste, un cauchemar pour tous ceux qui voudraient manger à leur faim. Une autre méthode consisterait à retirer progressivement son argent des banques, cela ferait peut être réfléchir nos joueurs de la Bourse.

Je vous laisse méditer là-dessus, même celui qui s'est endormi ou à zapper avant de finir de lire. Je vais jouer à Age of Empire, jouer avec de l'argent virtuelle, qui n'est pas à moi, mais sans pourrir la vie de personne.

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V
Là, je vais mettre un Joker, bon pour une seconde chance -
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